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Comme tous les ans à la même époque, Erato édite un enregistrement inédit de Renaud Capuçon pris sur le vif au Festival de Pâques d'Aix en Provence. Cette année, deux jeunes solistes exceptionnels, le pianiste Lahav Shani et le violoncelliste Kian Soltani, rejoignent pour la première fois Renaud Capuçon pour une véritable rencontre au sommet. Au programme, le Trio n°3 de Dvorak et le Trio de Tchaikovski. La sensibilité, la virtuosité et la passion des artistes font ici merveille.

Cet enregistrement est le complément logique - et attendu - du coffret "Fugue pour violon seul" paru au printemps 2013, à l'occasion de la sortie de l'autobiographie de Tedi Papavrami chez Robert Laffont. Il regroupe les sonates pour violon seul d'Eugène Ysae, extraordinaire violoniste qui joua en son temps, vis-à-vis du violon, un rôle comparable à celui joué un peu plus de cent ans auparavant par Niccolo Paganini. Eugène Ysae a dédié chacune de ces six sonates à l'un des très grands violonistes de son époque (Szigeti, Thibaud, Enesco, Kreisler...). Elles constituent des sommets de virtuosité que peu de violonistes peuvent envisager d'affronter, et sont en même temps des oeuvres musicales de tout premier plan. Tedi Papavrami a choisi d'ajouter à ce cycle une oeuvre qu'Eugène Ysae a composée en 1915, et dédiée à son élève, la Reine Elisabeth de Belgique.

Quatre ans se sont écoulés depuis la dernière publication d'un enregistrement d'Arcadi Volodos. En effet, son disque Mompou est sorti en mars 2013, a généré de très nombreux éloges, plus enthousiastes les uns que les autres : on salue à chaque fois chez Arcadi Volodos, un jeu sûr d'une virtuosité sans limite, mais surtout une vision globale des oeuvres et un style d'une rare élégance, à la fois sobre mais engagé et affirmé. Depuis plusieurs années Volodos joue les opus 76, 117 et 118 de Brahms sur les plus grandes scènes musicales et reçoit à chaque fois un véritable triomphe avec elles. On peut enfin ajouter que ce répertoire constitue avec les oeuvres de Chopin et de Schumann parmi les plus belles pages de la musique pour piano seul.

Les jumeaux célestes du clavecin Händel et Scarlatti réunis? Jadis à Rome (pour une joute musicale devant le gratin des cardinaux), à Venise (lors d'un bal masqué où Scarlatti reconnaît le claveciniste sans visage : " ce ne pouvait être que le fameux Saxon, ou le diable "), à Londres (où se monte un opéra de... Scarlatti). Réunis encore sous la plume de Charles Burney, qui célébrait en eux les deux maîtres absolus du clavecin, " jumeaux célestes ". Réunis enfin dans la petite église de Haarlem où Pierre Hantaï revient comme en pèlerinage.